Vendredi 16 Novembre, nous nous sommes rendus à la fondation Bullukian, place Bellecour, pour découvrir l’expositions « Destination de nos lointains » de François Réau.

L’artiste utilise de la mine de plomb (crayon à papier) pour tracer des traits très serrés sur des toiles et créer des paysages figuratifs, ou non. Il ne fait aucun contours et les espaces laissés blanc, ou plus ou moins grisés créent des nuances et des vides qui finissent par donner forme à son projet.

Il s’est également inspiré du poème éponyme de René Char, pour parler de la fragilité. Ici il a utilisé des tournesols. En séchant, ils font appel à l’idée du soleil qui vient les bruler dans les champs et les fragilisent, au point que sur le sol, morceaux de feuilles, de graines et de pétales se retrouvent cassés par le dessèchement, mais aussi par le passage des visiteurs (en Résonance avec le thème de la biennale : Manifest of Fragility).

 

Enfin dans la dernière sale, l’artiste nous a exposé 2 dernières œuvres, toujours sur tissu. Cette fois il fait échos à son travail sur toile, mais m’a pas utilisé de crayon pour creer ses traits. En perforant des rouleaux de petites fentes, il est venu imprimer ses motifs sur des tentures de plusieurs mètres, exposés au sol ou disposés en drapé.

Une belle exposition qui a beaucoup intéressé les enfants!

 

 

Extrait du poème :

La liberté naît, la nuit, n’importe où, dans un trou de mur, sur le passage des vents glacés.

Les étoiles sont acides et vertes en été ; l’hiver elles offrent à notre main leur pleine jeunesse mûrie.